Le LIEN, bulletin de la communauté Boimondau
En 1943, la Communauté de Travail Marcel Barbu est dispersée. Les Compagnons, les jeunes et les femmes qui ne risquent pas de partir en Allemagne pour le Service de Travail Obligatoire - STO, sont restés à l’entreprise à Valence ou dans les lieux de fabrication clandestins, d’autres sont répartis chez divers amis dans la Drôme, d’autres ont rejoint l’entreprise de Marcel Barbu à Besançon, et une partie est restée à la ferme de Mourras à Combovin (au pied du Vercors).
C’est pour l’une de ces raisons que « Le Lien » a été créé : il fallait entretenir et resserrer les liens entre les lieux et compagnons dispersés.
Le numéro un est daté d’avril 1943 et comporte quatre pages. Les articles concernent les travaux de la ferme et ne parlent pas de production de Boîtiers de Montres, la mise en avant des travaux de la ferme a été nécessaire car en ville, les compagnons du Vercors étaient considérés comme des « planqués ».
C’est à partir du numéro spécial d'août à septembre 1944 (N° 11-12-13 groupés) qu’il devient « Le Lien de la Communauté Marcel Barbu ».
Valence est libérée le 31 août 1944 et il est fait ouvertement référence à la Communauté et à Marcel Barbu.
Il est distribué très largement à l’extérieur de la Communauté pour servir de propagande.
En 1946, le N° 41 de décembre, deviendra « Le Lien de la Communauté de Travail Boimondau ».
En 1948, Marcel Mermoz, craignant que la réalisation Communautaire soit mal comprise, décide de supprimer toute distribution extérieure.
Le N° 121, de 1957, est le dernier numéro de la Communauté, quelques mois plus tard, la Règle Communautaire est suspendu et rien dans ce dernier numéro laisse-le prévoir.
Dans le bulletin Le Lien, vous trouverez l’histoire de la communauté, de l’entreprise, mais aussi une part de l’histoire locale et au-delà. Dans chaque numéro, un chapitre traite du rayonnement de la communauté en France, en Europe, aux Amériques.