Ancien Hôtel de ville d’Étoile

 

Étoile-sur-Rhône

L’ancien Hôtel de ville d’Étoile

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait du plan de 1698 publié dans le bulletin municipal d’Étoile de janvier 1979 => Voir tout le plan

Sur le plan du village (ci-contre) qui date de 1698 apparaît l’ancien Hôtel de ville de la commune.

Il comprend :

Rez-de-chaussée : vestibule, remise pour la pompe à incendie, un appartement servant de geôle ou violon, petit cabinet servant de bureau aux gardes, petite cour et lieu d’aisance.

1er étage, une grande salle et deux cabinets

Au second, le grenier ou comble

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait du cadastre dit napoléonien (décidé par les lois de 1807-1808)  

Sur le plan de 1808, dit cadastre napoléonien, les parcelles sont numérotées. L’Hôtel de ville porte le numéro 168, section Cbis, le bourg d’Étoile.

En 1897, le conseil municipal décide de déménager, de quelques mètres, dans des locaux plus grands qu’elle a achetés en 1897.

Voir une autre réalisation napoléonienne : le télégraphe de Chappe Voir

Certificat d’origine de propriété

Le maire soussigné certifie que la commune d’Etoile possède depuis un temps immémorial l’immeuble qui a servi de mairie jusqu’au 30 mai 1897 et son conseil municipal a demandé la vente par délibération du 5 septembre suivant.

Le plan cadastral et la matrice annexé à ce plan dressés en 1808, indiquent cet immeuble comme appartenant à la commune d’Etoile.

Fait à Etoile le 1er février 1898

Extrait de document, cote 2O356, archives départementales de la Drôme

La commune d’Étoile n’a pas d’acte de propriété, le maire Jules Victor FAURE, en s’appuyant sur le plan de 1698, atteste que la commune possède cet immeuble « depuis un temps immémorial »

L’ancien Hôtel de ville est mis en vente et Louis URPIN, pâtissier-confiseur à Valence, devient le nouveau propriétaire.

D’après le descriptif du bâtiment, la geôle (prison) se trouve au rez-de-chaussée. Il est possible de penser que c’était pour des enfermements temporaires.

Mais aussi les combles ont servi pendant de nombreuses années à maintenir des personnes prisonnières. Une cinquantaine de noms sont gravés ou écrits.

Les dates, une dizaine, la plus ancienne est 1698 (date du premier cadastre d’Étoile), avant la Révolution. La plus récente, 1823, période napoléonienne. Des galères, des châteaux, des oiseaux, des chevaux, des aigles impériaux, des grenadiers, et des traits qui comptent les jours.

Gravé dans le plâtre, dessiné en noir ou en rouge, les prisonniers d’un jour et beaucoup plus pour certains, ont témoigné de leur époque, de leur métier, ou simplement de leur passage.

   

Tous les murs des combles sont couverts de graffitis, il est étonnant que les propriétaires successifs n’aient pas réalisé de travaux qui auraient pu les détériorer. Merci à eux.

Certains ont montré des talents de dessinateur, d’autres de poète.

Acrostiche


Ce que l’on peut lire sur le mur, avec une marge d’erreur

Alfred de Musset et Georges Sand

  

Quand on vous a juré le plus sincère hommage

Voulez-vous qu’infidèle on change de langage 

Vous seule possédez mon esprit et mon cœur

Qui avez payé en vous la XXXXX mon bonheur

J’avais pensé vainement qui ne puisse en délire,

Couché sur ce grand mur ce que je n’ose dire

  

Avec XXX de ces vers lire ( ?)   trop n’amène mots

Vous saurez quel remède il faudrait à mes maux

De Musset (1810-1857) à Sand :

Quand je jure à vos pieds un éternel hommage

Voulez-vous qu'inconscient je change de langage

Vous avez su captiver les sentiments d'un cœur

Que pour adorer forma le Créateur.

Je vous aime et ma plume en délire.

Couche sur le papier ce que je n'ose dire.

 

Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots

Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

 

Réponse

Cette unique faveur que votre cœur réclame

Nuit  aux  vœux de mon cœur et répugne à mon âme

Voir …… Le 24 Mars 1823

Garcin brigadier

De Sand (1804-1876) à Musset :

Cette insigne faveur que votre cœur réclame

Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

Prendre le premier mot de chaque ligne

Ces deux acrostiches sont très proches et doivent avoir la même origine ?

En 1823, De Musset avait 13 ans, il n’a pu écrire ce poème, un peu trop jeune pour faire des avances à Georges Sand.

Si le brigadier Garcin connaissait le poème de De Musset et la réponse de Georges Sand, la date est fausse ou ne correspond pas au texte.

Ou De Musset a copié l’acrostiche du brigadier Garcin, et qui répond au brigadier Garcin ? La réponse parait être la même écriture, dont le brigadier Garcin aurait recopié un texte connu.

La traduction de la dernière ligne du texte du mur est difficile.

Graffitis, Etoile-sur-Rhône


Lournie 1698, c’est le nom et la date la plus ancienne qui est sous le dessin de la galère. Une autre date, au-dessus 1780. D’autres noms autour du bateau ne sont pas lisibles.

Pour aller plus loin ensemble

Date de dernière mise à jour : 05/08/2023

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