À la fin 1943, trente-six « foyers » constatent qu’ils peuvent travailler ensemble et respecter une règle de vie, ils décident de fonder une communauté, avec un lieu commun : l’entreprise.
Quatorze foyers sont composés d’un membre célibataire, qui est un homme.
Dix foyers sont formés d’un couple, homme et femme.
Huit foyers sont composés de trois membres, des parents et un enfant.
Quatre foyers ont plus d’un enfant.
La communauté est donc fondée par des personnes jeunes : célibataire, couples, et avec un enfant.
Les enfants représentent vingt membres fondateurs.
La première communauté de travail comprend des personnes jeunes et l’avenir leur appartient.
Les épouses qui représentent vingt-deux membres, ne participent pas aux travaux de l’entreprise, sauf Pierrette Barbu qui occupe un emploi, mais beaucoup sont présentes dans les autres activités : à la ferme de Mourras pour les repas, le ménage, le soin aux animaux et le travail des champs. De retour à Valence, elles participent aux formations qui leur sont dédiées, qui correspondent aux activités « traditionnelles » de la femme au foyer : couture, cuisine, etc. ne sont pas oubliées, les formations économiques, de société, car les épouses doivent prendre une part active dans la marche de l’entreprise.
Seuls les compagnons décident en Assemblée Générale, ils ont voté la Règle. Dans l’acte de constatation, sont associés les « Postulants et Stagiaires » comme témoins de la naissance de la communauté, composés de cinquante-six signataires (dont dix demoiselles) ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise.
La Règle prévoit (principes directeurs, page 18) qu’une communauté ne doit pas avoir plus de cent familles pour bien fonctionner, au début 1944, la communauté est composée de moins de cent « foyer » : compagnons et leur famille, postulants et stagiaires.
La famille étant la base de l’organisation communautaire, la place, le rôle, les droits et les devoirs de chaque membre sont définis dans la Règle.
La communauté agit, vit, dans une société imparfaite, la règle corrige, quand elle le peut, la position de chacun sans remettre en cause les lois existantes.
L’expression des familles s’exprime véritablement lors des réunions de quartiers qui groupent 5 à 7 familles, se réunissant chaque semaine, étudient la pratique de la Règle, la marche de l’entreprise, et font des propositions.
