Le cinéma à Étoile

Le théâtre d’Étoile est l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs datant du début du 18^e siècle. Après la révolution, la chapelle devient le siège des Amis de la Liberté (1794-1804). Elle servira de maison d’école, puis sera le siège de la Fanfare des pompiers prêtée pendant dix ans.  Ensuite, elle est utilisée comme salle des fêtes communale.

La première expérience cinématographique régulière à Étoile date de 1928, l’agence du Cinéma Provincial loue le théâtre pour effectuer des séances cinématographiques.

Le contrat de location est résilié pour défaut de paiement en 1934.

En novembre 1944, Georges VIE, de Bourg-de-Péage, loue à son tour la salle, mais ne donnera aucune représentation cinématographie pendant les six mois qui ont suivi. Le conseil municipal sollicité par Benjamin CHAUVIN de Maisons-Alfort (Seine), entrepreneur de tournées cinématographiques, loue la salle en gardant des périodes prioritaires pour les activités de la population.

En 1946, Benjamin CHAUVIN s’engage à effectuer des travaux de sonorisation de la salle contre la location complète de la chapelle (salle plus les annexes) pour une durée de 9 ans. Raymond BIGOT[1], qui a poursuivi le bail précédent, résilie le contrat de location en 1950 et vend le matériel équipant la salle des fêtes à la commune.

C’est au tour de l’association « Foyer rural d’Étoile » de proposer un ciné-club avec un film les dimanches soir à 20h30. Mais la programmation n’est pas régulière, la salle des fêtes est souvent occupée par d’autres activités.

Le curé de la paroisse Maxime MARNAS, aidé par le jeune vicaire Pierre UZEL très intéressé par toutes les activités cinématographiques (il réalise lui-même un film sur la vie à Étoile), se lance à son tour dans des représentations cinématographiques. Les samedis soir et les dimanches en mâtinés et soirées,  un film est proposé à la population : c’est le Ciné-Familles !

Les projections se passent dans une nouvelle salle, construite dans l’enceinte des locaux de l’école privée, aménagée sommairement au début, des améliorations sont apportées grâce au travail des bénévoles.

De mémoire d’étoiliens, les films proposés sont toujours de bons films, avec des acteurs connus et sont souvent primés.

Cette activité paroissiale dure jusqu’en juin 1966, juillet est annoncé comme « relâche », mais en fait ne redémarre pas à la rentrée de septembre. C’est la fin du Ciné-Familles.

L’Association familiale essaye à plusieurs reprises de relancer le goût pour le cinéma à Étoile. Régulièrement, pendant quelques semaines, des films populaires sont proposés les samedis soir et les dimanches en matinée, mais sans jamais réussir à fidéliser un public suffisamment nombreux pour assurer la pérennité de l’activité.

La salle Ciné-Familles, est utilisée encore pendant de nombreuses années pour des spectacles et des conférences, garde le nom de salle du Ciné-Familles.

Principalement les journaux « Le Progrès » et « Peuple libre ». À noter que Peuple libre n’annonce jamais l’activité cinéma du Foyer rural.

Les comptes rendus du conseil municipal