La première Fédération Provinciale

ÉTOILE sous la Révolution - Léopold LAMOTHE

 

Chapitre II – La première Fédération Provinciale

Le lecteur devinera facilement les raisons qui firent choisir notre commune comme lieu de réunion : la municipalité partageait les vues des fédérés, les encourageait peut-être. Étoile offrait donc toutes les conditions de sécurité qui auraient manqué ailleurs (*).

En second lieu, la grande route de Lyon à Marseille, la plus importante alors de la France entière, en faisait bien un point central. Ajoutons-y enfin l’influence considérable de la famille MELLERET.

(*) Au début de la grande réunion.

Procès-verbal de la Réunion du 29 novembre 1789 dans les plaines d’Étoile, non loin du Rhône.

1ère Fédération proposée par les gardes nationales vivaraises de la Voulte, aux autres gardes nationales françaises (*) :

Nos frères,

Isolés dans nos remparts naturels, mais unis aux bons citoyens par notre amour pour la Patrie, par notre attachement aux décrets de l’Assemblée nationale, par notre fidélité au Roy et par notre zèle pour tous les Français devenus libres, nous vous adressons les sentiments et les vœux sincères de nos cœurs.

Nous désirerions, pour arrêter plus entièrement les conspirations des ennemis de la liberté, les tentatives des traîtres, les accaparements odieux et les dangers dont nous sommes environnés, que nos forces fussent unies; car, c’est l’union des hommes qui fait leur seule puissance et leur bonheur.

Nous désirerions que, cet ensemble d’action, de volonté, de dévouement dont les Parisiens viennent de faire la réclamation auprès des provinces et la preuve si énergique parmi eux, s’établit à l’instant même au milieu de nous, persuadés, dès longtemps, qu'il est le seul moyen de salut pour notre France.

En conséquence de ces désirs, nous vous offrons à vous tous, gardes nationales, nos concitoyens, nos frères, librement voués à la défense de la Patrie restaurée, le serment de vous secourir dans vos dangers, de correspondre sans interruption avec vous, de vous rester unis par une fidélité sacrée, de vous regarder comme membres du même corps pour la défense duquel nous avons juré de sacrifier notre vie, et nous vous demandons, en retour, de vous lier a nous par le même serment, de l’étendre chez vos voisins, de le communiquer de proche en proche, jusqu’aux confins de l`Empire, afin que d’un bout de la France à l’autre, l’amitié fraternelle, la surveillance et l’appui mutuels deviennent pour toujours les gages sûrs du bonheur et de la liberté.

Ces deux objets sont les seuls qui nous animait, nous le déclarons à la face de tous les peuples libres qui respectent déjà leur liberté dans la nôtre, à la face de tous les hommes dignes d’un sort heureux. Nous déclarons hautement que serviteurs égaux Liu même Dieu, sujets fidèles du même Roy, enfants de la même terre, nous ne faisons des efforts et des vieux que pour la juste félicité de tous.

 (*) Il nous est difficile de préciser, pour le moment, du moins, l'endroit même de cette réunion historique. Malgré nos recherches, nous ne pouvons-nous prononcer entre le Chiez, La Paillasse et Cholet. Assurément c'est l'un des trois ; mais lequel? Les descendants des familles MELLERET pourraient, sans doute, nous renseigner sur ce point encore obscur, par les documents qui sont entre leurs mains.

L’élite de chaque garde nationale ira chez celles qui l’avoisinent donner et recevoir le serment ci-dessus.

L’élite de chaque garde nationale se portera de suite au secours de ses confédérés.

Le commandant de chaque garde nationale enverra, tous les jours, un garde d’ordonnance vers chacun des commandants voisins, afin que, par une correspondance continuelle, les évènements et les besoins soient exactement connus.

Afin d’entretenir cet ensemble de confraternité, les corps nationaux confédérés se réuniront, tous les quinze jours, pour s’exercer en corps d’armée (*).

Signé : DUCLUSEAU de CHABREUIL, colonel du régiment de la Voulte, en Vivarais, chevalier de Saint Louis.

(*) Ce projet fut adopté aux acclamations de l’Assemblée

Honorables amis ! Après avoir versé mon sang plusieurs fois pour la France, il m’est bien doux d’en offrir le reste aux Français ! Après avoir tenu pendant quarante-deux ans la route insuffisante de l’honneur, je suis heureux d’avoir à suivre le penchant du patriotisme, de l’amitié ; et,  satisfait de voir les propager, céder partout aux sentiments, je ne regrette qu’une vie neuve, qui me prolongerait la jouissance de ce nouvel ordre de choses !

Autrefois, honorables amis, il n`eut pas été possible de nous rassembler; aujourd’hui, nos cœurs peuvent s’unir dans les mêmes attentions comme les eaux qui nous abreuvent s`unissent dans le même fleuve.

Autrefois, les hommes des rangs élevés pour s’emparer du présent et de l’avenir, s’appuyaient du passé qui ne leur était rien. Aujourd’hui, le nom de Français est le titre de tous. La chose publique, au lieu d’être l’héritage d’une seule classe, laisse tous les talents et le courage de chacun s’élever jusqu’à elle. L’égalité, l’utilité de tons, seules bases d`une constitution solide, sont celles de la nôtre. La Patrie nous serre tous également dans son sein, et la terre de France, défigurée depuis si longtemps par l’oppression, la vanité, l’inconstance, peut enfin porter des hommes heureux !

Voilà les biens que les députés de la Nation nous ont acquis par leur fermeté, par leur sagesses Leur assemblée, la plus sainte de toutes, puisqu’elle représente vingt-quatre millions d’hommes élevant leurs bras vers la Justice et la Raison, leur auguste assemblée, dis-je, a les premiers droits à notre hommage. Pour le lui rendre dignement, jurons-lui d’être fidèles à ses décrets, d’employer toutes nos facultés pour les défendre, et faisons lui le serment sur les Droits de l’Homme, qui seront notre devise immortelle.

Adressons de même notre tribut d’amour à Louis XVI, le restaurateur de la liberté, que ce titre vient d’élever au-dessus des conquérants, au-dessus des despotes superbes. Disons-lui : Héritier du bon roi Louis XII, qui rendait à ses peuples leurs impôts, fils de notre Henri IV, qui donnait du pain aux Parisiens, en même temps qu’il voulait les réduire par la famine, vous êtes grand comme eux, parce que vous nous avez rendu nos droits. Mais, si vous nous aidez à les conserver, vous serez le plus grand des princes ; car, c’est le sort des peuples qui mesure les rois.

Disons-lui : O notre troisième Père, vous n`avez pas voulu nous quitter ! Vous avez empêché que notre sang coulât. Vous vous êtes fait pour nous de grandes privations ; pour nous, vous avez éprouvé des sollicitudes; aussi, nous vous assurons nos cœurs, nos biens, nos personnes, la vénération des hommes actuels avec celle des générations à venir.

Acquittons-nous encore, honorables amis, envers la France, nos frères les gardes nationales déjà morts pour la liberté !saluons leurs mânes avec respect ; offrons à leur mémoire les honneurs dus aux sacrifices vertueux ; et par notre piété, dans cet acte de reconnaissance, exprimons le désir que nous avons de les imiter.

Après ces devoirs, remplissons ceux que nous impose la sûreté, en accomplissent sous le bon plaisir de l’Assemblée nationale et du Roy la fédération proposée. En faisant le serment de nous secourir mutuellement, de correspondre entre nous, de nous regarder comme frères, nous obéirons aux lois immuables de l’humanité. En faisant de chaque corps national le centre d`une alliance circulaire avec ses voisins, nous augmenterons les liens de force, d’amitié, déjà établis ; nous les entrelacerons tellement, qu’ils formeront une chaine étroite pour nos ennemis du dedans, une barrière insurmontable a ceux du dehors. En exécutant, enfin, dans les dangers de l’État, les autres articles de la Fédération, nous pourrons développer rapidement toutes nos forces patriotiques à un même signal et conserver à la France son bonheur par notre amour !

Oui! Honorables amis, l’amour de la Patrie nous rendra sûrement heureux ; car il va régénérer nos cœurs par tous les sentiments de la vertu. Déjà, il a réveillé notre courage ; il va nous unir par la fidélité et ces biens nous sont les garants assurés de tous les autres l

(*) Inspecteur des gardes nationales de Loriol,  de Livron, de Clious, au nom de MM, les officiers et soldats du Dauphiné, présents à l’assemblée :

Honorables  défenseurs de la Patrie et de la Liberté, l’association des villes, bourgs et communautés de l’une et l’autre rive du Rhône, ne peut qu’honorer les vertueux citoyens qui ont concouru à former cette sainte et fraternelle union.

La nouvelle division du royaume en départements fait disparaitre ces limites féodales qui semblaient annoncer autant de peuples différents que de provinces ; elle a pour but de procurer ii tous les mêmes lois, le même ordre de choses, les mêmes mœurs, et de nous réunir à jamais par le même amour de la Patrie.

Nous ne sommes plus des Dauphinois ! Vous n’êtes plus des Languedociens ! Nous sommes des Français libres, citoyens et soldats. Tels étaient nos antiques aïeux, avant le despotisme de leurs druides et l’invasion des brigands de Rome. C’est ici la même terre ; elle fait croître les mêmes hommes. La nature les créa libres ; la civilisation, qui a pour but de les rendre libres, les soumet à des lois. Ainsi, ce grand fleuve, que vos légions viennent de traverser pour s’unir à nous, retenu par des digues qui l’empêchent de se diviser, et de ravager vos plaines fertiles, coule avec plus de pompe et d’utilité, conserve son nom et sa majesté jusqu'à ce qu’il ait confondu ses eaux avec celles de la mer.

Oui, respectables citoyens, si l’intérêt d’une communauté devient bientôt celui de toutes, la France est a jamais hors de péril ; elle est le plus libre et le plus puissant des empires.

Mais, que de peines ! Que de sollicitude ! Disons-le, que de dangers n’ont pas éprouvés nos généreux, nos fermes représentants ! Tous les regards fixés sur leurs immortelles opérations ne permettent plus d`ignorer que l’amour inaltérable du bonheur des hommes, la prééminence du caractère et du talent, le pouvoir de la justice, et la force de la conviction, ont enfin terrassé l’hydre à mille tètes qui, s’abreuvant de privilèges et d'usurpations, se nourrissait de la chair du Peuple !

Cependant, que l’œil de la vigilance reste sans cesse ouvert sur les ennemis du bonheur public, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit achevée ! Le calme apparent et pour ainsi dire périodique que la trahison semble faire naitre pour mieux tromper un peuple bon et confiant, ne doit plus nous abuser. Les démarches sourdes qui viennent d`être mises en œuvre pour désunir les provinces ayant échoué, ii ne reste plus aux perfides qu’à tenter pour la troisième fois de dissoudre l’Assemblée de la Nation. Qu`ils l'osent l...

Ne prêtons jamais une oreille favorable a ceux qui veulent nous annoncer qu’il n`y a plus d’aristocrates. Quel nom donner aux privilégiés de la sénéchaussée de Toulouse qui ont souscrit cette honteuse délibération qui a fait le scandale de la France, mais que l’improbation et le désaveu de toutes les communautés du Languedoc ont bientôt effacé ?

Quel nom donner à quelques initiateurs des nobles toulousiens qui, sous des prétextes mensongers, provoquaient une assemblée (**) propre à faire perdre à cette province le grand caractère qu’elle a acquis aux yeux de l’Europe, si elle n’eût pas généralement repoussé cette démarche réprimable ?

Quel nom donner aux magistrats de la Chambre des vacations de Rouen et de Metz, aux membres du clergé de Cambrésis et ii ces lâches et perfides députés qui, violant le serment le plus authentique et le plus sacré, ont déserté le poste éminent de l’honneur et trahi la Patrie et leurs commettants ?

Quel nom donner ä cette foule d’immigrants, courant à la suite des fugitifs, et emportant le numéraire de ce même royaume, que leurs manœuvres ou leurs spoliations ont mis en péril ?

Le nom d’aristocrates est trop doux ! Celui de criminels envers la Nation est le seul qui puisse leur convenir.

Entourons-nous donc de nos propres forces, puisque la vigilance des ennemis de la Patrie est sans cesse en activité l Soyons à jamais unis et jurons sur nos cœurs et sous nos drapeaux déployés en signe d'alliance, de donner nos bras, notre fortune et notre sang au salut de la France, et au bonheur du monarque populaire qui a tant de droits à notre amour. Payons avec empressement les tributs ; favorisons de tout notre pouvoir la circulation des subsistances ; aidons-nous respectivement pour subvenir à tous nos besoins, et offrons aux citoyens et à l'Armée nationale de Paris qui ont tant fait pour la Liberté, le secours de nos armes et de tous nos moyens; offrons-les a tous nos frères, les Français, et qu`il résulte de cette union de force et de valeur, une masse de puissance et de vertu propre à faire mourir de honte ou de terreur les fauteurs de la tyrannie et les ennemis de la fortune publique.

 (*) FAUJAS de SAINT-FONT : Géologue distingué, originaire de Loriol, ou une rue porte son nom. Il fut l’élève de BUFFON et remplaça l’illustre naturaliste comme Administrateur de Jardin des Plantes.

(**) Allusion aux tentatives séparatistes de MOUNIER

Le 29 novembre 1789, à 2 heures de l’après-midi, dans la plaine d’Étoile, en Dauphine, se sont réunies sous les armes et par grands détachements, les gardes nationales de Valence, de Châteauneuf-d ’Isère, de Saint-Marcel, de Fauconnières, de Plovier, de Loriol, de Livron, de Clious, de Saillans, du Pouzin, d’Étoile, de Beauchastel, de la Voulte, de Charme, de Montéléger, d’Allex (*), de Pierre-Gourde, de Beaumont, de Lavache et Montoison, autorisées par les délibérations de leurs ommunautés et représentant douze mille six cent cinquante citoyens, soldats de la Patrie, armés.

Ces différents régiments, commandés par leurs chefs, et réunis autour de leurs drapeaux, ont prêté le serment d’union et d’alliance de la manière suivante :

Nous, citoyens français de l’une et l’autre rive du Rhône, depuis Valence jusqu’au Pouzin, réunis fraternellement pour le bien de la cause commune, jurons à la face du Ciel, sur nos cœurs et sur ces armes consacrées à la défense de l’État, de rester a jamais unis, abjurant désormais toute distinction de province, offrant nos bras, notre fortune et notre vie à la Patrie et au soutien des lois émanées de l’Assemblée nationale ; jurons d’être fidèles au Monarque qui a tant de droits à notre amour; jurons de nous donner mutuellement toute assistance pour remplir des devoirs aussi sacrés, et de voler au secours de nos frères de Paris ou de toutes autres villes de la France qui seraient en danger pour la cause de la liberté.

Déclarons, par le même serment, que, dès ce moment, tout ce qui est relatif aux subsistances est sous notre sauvegarde, et que nous favoriserons non seulement les transports de blés par terre et sur le Rhône, mais que nous nous aiderons mutuellement dans nos propres approvisionnements, en laissant, néanmoins, toute liberté au commerce des grains dans l’intérieur du Royaume.

Jurons de regarder comme coupable et de livrer aux lois quiconque oserait se permettre, soit en paroles, soit par écrit de manquer au respect dû au plus juste, au plus populaire et au plus adoré des rois, ainsi qu’aux décrets de l’Assemblée nationale, ou qui n’aurait pas les égards dus aux nobles fonctions des gardes nationales.

                Cet auguste serment, prêté avec toute la solennité possible, a été suivi de la réunion la plus fraternelle entre MM. les chefs des différents corps, ainsi que de toutes les gardes nationales, sans distinction; et, de suite, on a procédé en corps d’Assemblée, et par appel des voix, a la nomination de neuf commissaires généraux pour former un Comité militaire, dont trois du Vivarais et six du Dauphiné.

La pluralité des suffrages a été pour MM. DUCLUSEAU de CHABREUIL, commandant de la Voulte ; FAUJAS de SAINT-FOND, commandant des gardes nationales de Loriol, Livron et Clious ; De

JOSSELIN, commandant de celles de Valence; BARNAVE, commandant de celles de Saillans ; DUBESSÉ, commandant de celles de Châteauneuf d’Isère ; DAUTEVILLE, commandant en second de celles de la Voulte ; BELIN, commandant du Pouzin ; BBLACHETTE, fusilier de celles de Valence ; MELLERET (**), colonel de celles d’Étoile.

On a procède, de même, a la nomination de deux Secrétaires et d’un Trésorier. Les voix ont été pour MM. DAUTUSSAC, de Pierre-Gourde, et pour POULAT, de Beaumont, en qualité de secrétaires, et pour M. BÉRENGER, en qualité de trésorier.

Il a été statue qu’il existerait une correspondance régulière et suivie entre tous les corps de la Confédération patriotique par la voie de MM. les Commissaires, qui pourront être changés a toutes les nouvelles assemblées, qu’on tiendra tous les quinze jours, si le temps le permet, ou, au plus tard., tous les mois. Et pour témoigner aux braves et loyaux Vivarais la reconnaissance et la fraternité des Dauphinois, ici présents, il a été unanimement proposé et résolu de tenir l’Assemblée prochaine a la Voulte, en Vivarais, le vingt-six du mois de décembre 1789, par une députation des officiers supérieurs, d’un capitaine, d’un lieutenant, d’un sous-lieutenant, d’un sergent, d’un caporal et de quinze soldats, au moins, de chacun des régiments confédères.

Il a été en outre arrêté que la convocation fédérative, adressée par MM. de la Voulte, le discours de M. DUCLUSEAU de CHABREUIL, la réponse de FAUJAS de SAINT-FOND, et le présent procès-verbal seront imprimés, qu’il sera voté des remerciements à M. DUBESSÉ sur son zèle patriotique au sujet des renseignements particuliers qu’il a communiqué aux chefs des différents corps, ici présents, sur les démarches suspectes de l’aristocratie, et que copie du procès-verbal sera adressée à l’Assemblée nationale, aux députés du Vivarais et du Dauphine, à M. le maire de Paris, à M. le marquis de LAFAYETTE, avec prière d’en faire part à la municipalité et à la garde nationale de la même ville.

Arrête que l’original du présent procès-verbal sera déposé, jusqu’à nouvel ordre, dans les mains de M. DUCLUSEAU de CHABREUIL, et que des copies collationnées seront remises à MM les Commissaires, secrétaires et trésorier, ainsi qu’à toutes les communautés confédérées qui en réclameront des extraits.

(*) Sur l'original, on trouve Alais, mais il s'agit évidemment d'Allex ainsi que le prouvent les signatures des fédérés de cette commune.

 (**) Relevons ici l'erreur ou la mauvaise foi de l’historien Anatole de GALLIER : l’Assemblée Constituante (pages 24-25). Ceux qui sont au courant des faits nous comprendront.

Et ont, les officiers, bas-officiers et soldats, sans distinction de grades (*)

DUCLUSEAU de CHABREUIL, DUBESSÉ, MELLERET, BIOSSE, DEGAY, BARNAVE, colonel de Saillans, CHAMBAUD fils, REYNIER, ROCHE, DENEYROL, capitaine ; THOMÉ, capitaine d’Allex ; AUTRAN, MORIER, DIDIER, BAUDIN, FAUJS de SAINT-FOND, inspecteur ; NAVELLE, DEVILLE, PLETON, ARCHINARD, capitaine ; REY, NAVELLE, BARJEAC, ROCHAR, PEY, CHANCEL, capitaine ; FAYET, CAILLET, SOUCHER, REYNAUD, ARNOULX, COLOMBIER, sergent-major ; MAZADE, BOIS DAUTUSSAC, commandant de Pierre-Gourde ; FAURE, PLOVIER, MEFFRE, DAUTEVILLE, CAILLET Cadet, PUISSANT, capitaine ; POULAT, major de Beaumont ; TERRASSE, officier ; BONNET, capitaine, aide-major de Valentinois : GARNIER, capitaine commandant de Beauchastel : LAMBERT, CHEVALIER, capitaine commandant de Pierre-Gourde ; GARNIER de la BARYRE, colonel de Beaumont ; BANCEL, capitaine ; Auguste PLOVIER, GARNIER de la BORIE, commandant en second de Beaumont ; BREINAT, capitaine ; MONNIER, NERY, commandant ; ROLLET, capitaine ; BLANC, capitaine ; MONTOISON, lieutenant en premier de Beaumont ; TROULLIER, lieutenant d Châteauneuf d’Isère ; CHAROL de BOIVERD, colonel de Loriol ; MAZAD, BÉRENGER, RODET, premier lieutenant de Beaumont ; BLACHE, BONNET, lieutenant de Beaumont ; BLACHE, BONNET, lieutenant de Beaumont ; VIOUSSAC, MARGUERY, lieutenant ; DUPIN, lieutenant ; GENSEL, second capitaine ; BERGERON, MAGNE, lieutenant ; BAC, capitaine ; DAZENCAR, aide-major de la Voulte : DAUTEL, sergent de Valence ; MONTOISON, lieutenant de Beaumont ; ALLEMAND, lieutenant ; PETIT, lieutenant de Beaumont ; SEAUVE, capitaine à Livron ; Jean CROZAT, caporal à Beaumont ; CHABRIÉRES, lieutenant-colonel à Loriol ; ROBERT, officier ; GENCEL, sergent à Beaumont ; DUMAZEL, BOIX, capitaine ; ROUX, ROUX, lieutenant ; BELIN du POUZIN, Lieutenant-colonel ; THOMET, capitaine des grenadier à Allex ; DUPIN, capitaine ; TERASSE, second capitaine ; Pierre MARGE, MELLERET, capitaine ; VALTON, BLACHETTE, BLACHE, Félix DUCROS, sergent-major ; CHEYNET, capitaine de Loriol ; BLANCHON, capitaine des grenadiers du Pouzin ; DEVILLE, capitaine ; GENCEL, lieutenant de Beaumont ; GAUTIER, major du Pouzin ; COSTE, fils ainé, officier du Pouzin ; GERLAND DEBARÉS, capitaine du Pouzin ; BÉRENGER, MARGE, officier du Pouzin ; SAÏN, capitaine en second ; MARTIN, aide-major à Étoile ; GALY, sergent de Loriol ; PLESSY, sergent ; DUMAS, sergent ; TOURAL GALY, sergent ; SERRE, caporal ; DEMAS, BEAUJEAN, Jacques BOISSONNIER, grenadier ; COMBE, grenadier ; CHANAS, ARNAL, capitaine à Loriol ; RAOULX, lieutenant ; PIZE, chirurgien-major de Loriol ; COUCHET, sous-lieutenant de Loriol ; BRET, sous-lieutenant de Loriol.

(*) La garde nationale de Montmeyran, par délibération du 6 décembre 1789, témoignant de son regret de n’avoir pu assisté à l'Assemblée tenue clans la plaine d’Étoile, déclare adhérer à la résolution qui y fut prise.

Voici la date des principales fédérations de la Drôme ou des villes voisines :

Montélimar (13 décembre 1789) : 75 localités.

Dieulefit (27 décembre 1789) : 57 localités.

La Voulte (29 novembre 1789) : plus de cent mille citoyens, d’près MICHELET.

Valence (3 janvier 1790) 193 localités.

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Date de dernière mise à jour : 08/07/2021

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