Après le 9 Thermidor

ÉTOILE sous la Révolution - Léopold LAMOTHE

Chapitre V – Après le 9 Thermidor

Les citoyens semblent tout heureux de n’être plus sous la Terreur. Dans les rues, on chantera bientôt :

Toulon est pris

Et les Piarrou (*) aussi !

Mais ils craignent de voir revenir ces jours de trouble, et le nouveau Conseil ordonne que les membres de l’ancienne municipalité seront désarmés : SAYN père, Louis BOUVET, Jean-Pierre TERRASSE, SAYN fils, Louis ROUX père et Louis-Simon ROUX fils, Antoine MELLERET père et fils, Louis SAUSSE, ancien agent national.

(*) C’est ainsi qu’on désignait les artisans de ROBESPIERRE

Le Conseil général, ayant appris que des blés étaient arrivés en France, et redoutent le retour de la disette, ouvre un registre de souscriptions à la Mairie et députe les citoyens Balthazar MORIER et Vincent DODDE pour se rendre à Marseille et y faire les achats indispensables. Les délégués acquièrent pour le compte de la commune: vingt-cinq quintaux de riz pour cinq mille cent trente-neuf livres; dix charges de blé, payées cinq mille cent trente-neuf livres ; enfin, six charges de fèves, moyennant quinze cent quarante-une livres cinq sols (2 pluviôse, an 3).

On a épuisé toutes les ressources de l’hospice d’humanité dans cette cruelle période de disette, où il a fallu secourir tant de malheureux. Le pain va donc manquer. Mais le Conseil général décide qu’on entamera le capital ; cor son devoir le plus sacré est de soulager les vieillards et les infirmes incapables de travailler.

Le riz acheté à Marseille (vingt-cinq quintaux) par les citoyens MORIER et DODDE est arrivé à Étoile. Pour éviter l’embarras de trop nombreuses pesées, on se sert de deux mesures en fer blanc : la plus grande contient treize onces et demie de riz : elle est livrée contre la somme de cinquante sols; l’autre ne renferme que six onces trois quarts et se paye vingt-cinq sols.

Un officier municipal est chargé des distributions, qui ont lieu choque quintidi et décadi du mois. Le citoyen Pierre ROBERT reçoit le prix du riz à mesure qu’on le cède aux particuliers.

Le maire DÉSAYMAR et Joseph MARTIN ont mission de répartir dix-huit cent quarante-neuf livres aux familles nécessiteuses de la commune. Cette somme provenait d’une souscription publique destinée à adoucir la misère des infortunés, alors que le blé manquait partout.

Enfin, il convient de signaler le désintéressement de MORIER et Vincent DODDE, délégués à Marseille, qui viennent déclarer, aux applaudissements du Conseil, vouloir supporter eux-mêmes les dépenses du voyage, s’élevant à dix-neuf cents livres.

Les officiers municipaux votent des remerciements à ces dignes citoyens.

Je soussigné Jean-Jacques SAYN, déclare, en mon honneur et conscience, que mes principes politiques n'ont jamais été que ceux de la justice et de la Convention nationale, et que, dans le cours  de la Révolution, je n’en ai jamais eu d’autres. Déclarant que si j’ai fait signé ou dit quelque chose de contraire à ces principes, ce que je ne puis me rappeler, je le rétracte fermement, n’ayant jamais eu que le Bien public en vue. Déclare enfin n'avoir jamais été ni voulu être le partisan des Jacobins, ni du système de destruction.

                Étoile, ce troisième floréal, an 3 de la République française.

Signé: SAYN (*).

(*) Ses armes lui furent rendues le même jour

Tous les bons citoyens du département, en état de porter les armes, sont appelés à marcher sans délai contre les rebelles de Toulon.

Le Conseil d'Etoile, considérant que, toutes les fois que la Patrie en danger a réclamé des bras, les habitants de ce canton ont concouru efficacement à défendre la Liberté. Considérant que des traitres, des brigands se sont emparés de Toulon et compromettent le salut de République en tenant sous leur domination le port le plus essentiel de la Méditerranée pour arrêter les arrivages des denrées de toute espèce et des comestibles, et livrer cette place aux Anglais. Considérant que cette infâme trahison révolte tous les bons Français, et que tous doivent se trouver debout pour s’opposer à la consommation de l’horrible forfait.

Fait appel à tous les bons citoyens de son ressort pour se rendre dans les vingt-quatre heures au chef-lieu du département et de là à Aix ou à Marseille, ou des ordres leur seront donnés par le représentant du peuple en mission dans les Bouches-du-Rhône. (7 prairial, an 3).

Les membres de l’administration se sont réunis dans le lieu ordinaire des séances, à dix heures du matin, conjointement avec les citoyens et citoyennes qui y avaient été convoqués pour la célébration de la Fête des Époux, ordonnée par le Directoire. Les uns et les autres se rendent, accompagnés d’un détachement des gardes nationales, invitées à cet effet, sur la Place du la Liberté (aujourd’hui Place d’Armes). Le président a aussitôt fait l’analyse des vues que s’étaient proposées les législateurs dans l’institution des fêtes nationales ; et, immédiatement après le citoyen Antoine MELLERET père, a fait un discours de circonstance. Ensuite les jeunes époux et épouses (celles-ci vêtues en blanc et parées de fleurs et de rubans tricolores) ont exécuté des hymnes et des chants civiques qui ont été répétés avec ardeur par tous les assistants.

La fête a été terminée par un hymne patriotique compose par le citoyen BERNARD, juge de paix de ce canton et les assistants se sont séparés aux acclamations réitérées de : Vive la République !  et les administrateurs se sont rendus à l’Hôtel de Ville pour dresser le présent procès-verbal qui en perpétuera le souvenir.

Le dix messidor, an 6, à huit heures du matin le Conseil général d’Étoile se réunit pour célébrer la fête des laboureurs. Les officiers municipaux, ceints de leurs échappes s’assemblent sur la Place de la Liberté, accompagnés d’un détachement de la garde nationale. Là était une charrue  ornée de rubans tricolores et d’épis de froment, et attelée de deux magnifiques chevaux. Ils se sont dirigés immédiatement hors du bourg. Après avoir chanté plusieurs hymnes patriotiques et prononcé des discours de circonstance, le président a tracé une raie dans un fonds voisin et l’on s’est séparé aux cris de : Vive la République une et indivisible !

L’ancien aumônier de la garde nationale vient déclarer se soumettre aux lois de la République qui ne le gêneront point. Il se fixe de nouveau à Étoile, à la grande satisfaction de ses paroissiens, qui ne l’ont pas oublié dans sa retraite.

Mais, ce n’est que plus tard qu’il reprendra ses premières fonctions.

Quand les législateurs du Peuple français ont réformé l’ancien calendrier, et lui en ont substitué un autre plus digne de la nation magnanime et généreuse qu’ils représentent, alors, tous les citoyens ont contracté l’engagement solennel de l’adopter et de le faire servir à leurs usages.

Ainsi, par une conséquence naturelle de ces principes, les jours des foires et des marchés ont dû être fixés d’après le calendrier républicain. Mais comme l’ignorance et le fanatisme pourraient encore trouver des prétextes, il est arrêté que le tableau des foires et marchés du canton sera imprimé au nombre de trois cents, et affiché dans les communes environnantes ; il portera :

1° Étoile, quatre foires : 11 et 28 vendémiaire, 19 prairial et 7 floréal

                2° Montmeyran, quatre foires : 21 brumaire, 13 frimaire, 21 floréal et 16 fructidor

3° Beaumont, deux foires : 29 brumaire et 25 floréal.

4° Upie, deux foires : 3 floréal et 25 fructidor

5° Montéléger, une foire : 27 brumaire

                6° Lavache, une foire : 9 nivôse.

                Il y a, en outre, deux marchés à Étoile par décade : le tridi et septidi

À l’occasion de cette fête, il est organisé divers jeux  honnêtes  sur la place de la Liberté. Le citoyen GALLIFET, administrateur de Fiancey, remporte le prix à l’arquebuse et reçoit, en récompense, un magnifique chapeau, orné d’un grand panache et d’une cocarde tricolore.

Dorénavant, Étoile aura deux gardes champêtres. Est adjoint à Pierre CHOL, déjà en exercice, le citoyen Joseph ARGOUD, ancien militaire, que son civisme et ses qualités désignent à la confiance de la Municipalité.

En raison de la bonne conduite de ces deux serviteurs, leur traitement annuel sera porté à six cents livres, payable tous les trois mois (*).

(*) La grande prédilection de la commune pour ces utiles agents a donné lieu à cette remarque plaisante : qu'une place de garde champêtre à Étoile valait, à peu près, le poste d'un sous-préfet de seconde classe, pour la considération, du moins.

D’après la lettre des administrateurs du département, les conseillers généraux du canton d’Étoile, convaincus du républicanisme du citoyen Felix GOAME, marchand, le désignent, à l’unanimité, pour débiter la poudre à  giboyer.

Les Municipalités d’Étoile, de Beaumont, Upie, Montmeyran, réunies dans le bourg, sous l’arbre de la Liberté, célèbrent la fête des Vieillards. Tous les anciens du canton ont été convoqués à cet effet, et la garde nationale prête son concours pour rehausser l’éclat de la solennité. La vieillesse est l’objet des attentions les plus touchantes. Après un discours du président SAYN, l’on chante des hymnes patriotiques.

D’après l’arrêté du général Championnet (1er fructidor, an 7), relatif ä l’alimentation de l’armé des Alpes, il est fixé, ainsi qu’il suit, la part contributive de chaque commune :

ÉTOILE : Cent dix quintaux de foin, cent dix quintaux de paille, dix-huit quintaux blé froment, dix-huit quintaux seigle et trente-six quintaux avoine.

MONTMEYRAN : Cinquante quintaux foin, cinquante quintaux paille, huit quintaux blé froment, huit quintaux seigle et seize quintaux avoine.

                BEAUMONT : Quarante-cinq quintaux foin, quarante-cinq quintaux paille, huit quintaux blé froment, huit quintaux seigle et seize quintaux avoine.

UPIE : Trente-cinq quintaux foin, trente-cinq quintaux paille, six quintaux blé froment, six quintaux seigle et douze quintaux avoine.

LAVACHE : Vingt-cinq quintaux foin, vingt-cinq quintaux paille, trois quintaux blé freinent, trois quintaux seigle et six quintaux avoine.

FIANCEY: Vingt-cinq quintaux foin, vingtaine quintaux paille, quatre quintaux blé froment, quatre quintaux seigle et huit quintaux avoine.

MONTÉLÉGER : quinze quintaux foin, quinze quintaux paille, trois quintaux blé froment, trois quintaux seigle et six quintaux avoine.

Les dites fournitures seront transportées après demain, au plus tard, dans les magasins militaires de Valence.

Ont signé: SAYN, président ; LAMBERT; BREYNAT, REBOULET, Louis SAUSSE, CHAMPEL, EYNARD, SILVESTRE (de Fiancey).

Le Maire représente au Conseil que la passerelle de Véoure est tout à fait impraticable, que plusieurs citoyens ont  failli s’y estropier. De là, des plaintes nombreuses et fort légitimes ; que le clocher de l’église paroissiale menace ruine ; qu’enfin l’horloge est  détraquée.

Il est décidé, en conséquence, que le citoyen Amoric FRANÇOIS, menuisier à Étoile, sera chargé de reconstruire la passerelle en bon bois de chêne, pour le prix de cinq cents francs ; que Jean SAUSSE, fils, serrurier, remettra l’horloge en bon état, qu’il la remontera chaque jour et qu’il lui sera paye pour ce travail : 1° la somme de quatre-vingt-dix francs ; 2° une indemnité annuelle de cent quinze francs. Qu’enfin, un crédit de cinq cent soixante-un francs sera inscrit au budget pour les réparations du clocher, selon le devis présenté par le citoyen DROJAT, couvreur à Valence.

Les biens patrimoniaux appartenant à la commune et vulgairement appelés les Contrats d’Étoile et de Beauchastel, sont en partie possédés par des particuliers sans titre, ni droits, et sous le prétexte que la Société Populaire avait voté leur partage entre tous les citoyens.

Le Conseil, malgré ses recherches, n’a pu trouver trace de cette délibération : le partage est donc illégal. Or les trois quarts de ces biens sont en friche depuis l’an 3, la grande majorité des citoyens ne voulant pas prendre part à cette prétendue division, tandis que les impôts restent à la charge de tous.

Il est donc arrêté que les fonds des Contrats n’ont jamais cessé d’être la propriété de la commune, et qu’ils seront administrés par elle à l’avenir. Tout citoyen qui prétendrait à ces biens sera déféré aux tribunaux (an 9).

Le 13 nivôse, an 7 (2 janvier 1798), mourait l’ancien maire Pierre MARTIN. La commune tout entière accompagne au Champ du repos celui qui avait rendu tant de services à ses concitoyens. Des délégations d’Upie, Montmeyran, Beaumont, Lavache, Montéléger et Fiancey étaient venues se joindre au cortège funèbre, et la garde nationale, en armes, rendit les derniers honneurs à cet homme de bien. Âge de cinquante ans à peine (né le 1er août 1748), il laissait une fille, Madeleine MARTIN, épouse ROUX et deux fils : Joseph-Pierre MARTIN, maire d’Étoile, lors du Coup d’État de Bonaparte, et qui,  répondit de sa commune au Préfet de la Drôme - pour nous servir de l’expression locale - ajoutant qu’il voulait être arrêté le premier si l’on avait recours à la violence. De sorte qu’il n’y eut aucune victime, ici, grâce à son énergique intervention. On ne l’a pas oublié à Étoile. (Grand-père de Madame veuve AMBLARD).

Et Henri-Paulin MARTIN, bisaïeul de M. Henri MARTIN receveur buraliste, décédé il y a juste un an au moment où nous écrivons ces lignes. Lui aussi avait su mériter la sympathie de tous, et c'est au milieu d’une foule émue que le Maire lui adressait ces touchantes paroles :

Permettez-moi, au nom de la Municipalité d’Étoile, de venir dire un suprême adieu à l’ami regrette que nous accompagnons à sa dernière demeure.

Henri MARTIN était de ceux qui passent sur la terre en faisant le bien, parce qu’il était naturellement bon. Âme généreuse, esprit droit et loyal, que de services il a rendus dans cette commune ! J'en prends à témoin ces imposantes funérailles. Oui ! on peut dire qu’il nous quitte en ne laissant que des regrets ; car cet homme de cœur n'avait pas un seul ennemi ici.

Cher Henri MARTIN, ta mort cause un vide immense dans cette famille que tu chérissais, et aussi, dans le Conseil municipal, ou tu apportas toujours un esprit sage et éclairé. Mais tu ne nous quittes pas tout entier : tu laisses à ta veuve, à tes enfants le souvenir d’une vie sans tâche et toute d'honnêteté.

Tes fils, eux aussi, porteront dignement leur nom, comme tu avais porté celui de ton père, de ton grand-père...; car ils savent que tes grandes qualités sont de tradition, depuis des siècles, dans ta famille.

Quant à ta veuve inconsolable, nous lui adressons l’expression de notre grande douleur.

Adieu, cher Henri MARTIN, adieu ! adieu !'

Ainsi, les descendants directs du maire de 1792 sont les familles ROUX, AMBLARD, Pauli MARTIN et SAUSSE. Sont encore parents : MM. Antoine MARTIN, le capitaine Pierre MARTIN, ancien maire d’Étoile ; Jean MARTIN, André MARTIN, maçon ; Joseph CHARIGNON, id, décédés ; Benoit CHARIGNON, etc.

On élève un autel à la Concorde, sur lequel on lisait les inscriptions prescrites par la loi du 19 fructidor. Le président prête le serment en ces termes :

                Je jure fidélité à la République et à la Constitution de l’an 3 ; je jure de m'opposer de tout mon pouvoir au rétablissement de la royauté en France, et à celui de toute espèce de tyrannie. 

Ce serment est répété, à haute voix, par tous les administrateurs municipaux, notaires, percepteurs, etc.

Le préfet de la Drôme informe le Conseil général que arrondissement allait être divise en dix justices de paix. Ce remaniement amène la suppression du canton et Étoile ne conserve que son percepteur. Il est question de comprendre la commune dans le canton de Loriol, Cette combinaison, toutefois ne plait guère aux citoyens qui protestent, en faisant remarquer qu’Étoile,  avec ses 2537 habitants, mérite bien d’avoir un juge de paix.  Ils indiquent d’ailleurs, une combinaison assez heureuse : adjoindre : Livron, Montoison, Allex et Ambonil, si l’importance de l'ancien canton n’était pas jugée suffisante. Ou, qu’on les réunisse alors à Valence ! Tel est le vœu unanime.

Le 20 floréal an 9, le Maire est heureux d’annoncer à ses administrés la capture du fameux bandit Jacques VIARSAC, de Venterol (près Nyons), qui a terrorise les communes montagneuses du Midi : Aubres, Teyssières, Condorcet, Les Pilles, etc. Les citoyens applaudissent au courage de la garde nationale de Valence, qui a arrêté cet émule de MANDRIN.

VIARSAC se retirait, pendant le jour, dans les montagnes escarpées de la Lance et de Gougouard. Lorsqu’il fut conduit au supplice, il aurait dit : Heureux celui qui coupera le chêne.  Aussi, des gens naïfs vont-ils, aujourd’hui encore, fouiller les fentes des rochers, dans l’espoir de découvrir le prétendu trésor.

Le 19 messidor, an 10, ont comparu les citoyens Charles-François CHAIX, Jean-François PORTES et Pierre-Antoine-Marcellin ROUX, prêtres, qui déclarent vouloir exercer publiquement le culte catholique dans l’église de cette commune. Et, en conséquence, ils prononcent le serment suivant : Nous jurons et promettons à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder obéissance et fidélité au Gouvernement établi par la République française ; promettons, enfin, ce n’avoir aucune intelligence ; de n’assister a aucun conseil, de n’entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors qui soit contraire à la tranquillité publique ; et si, dans cette paroisse, ou ailleurs, nous apprenons qu’il se trame quelque chose au préjudice de l’État, nous le ferons connaitre au Gouvernement.

Signé : CHAIX, PORTES, ROUX

Pénétré d’une juste indignation contre les prétentions odieuses des Anglais, et jugeant qu’en l’état actuel des choses, l’honneur et la prospérité de la République commandent impérieusement aux citoyens de seconder de tout leur pouvoir le Gouvernement ; considérant, enfin, que chacun se doit à la mère Patrie, et qu’en s’unissant tous pour le bien général, il en résultera une masse de forces et de ressources suffisantes pour repousser les injustes prétentions de l’Angleterre et la punir de la violation sacrilège des traités.

Le Conseil déclare adhérer à toutes les mesures qui seront prises par la République, offrant tous les moyens qui sont au pouvoir de cette commune pour subvenir, en cas de besoin, soit  la construction d’un navire, soit aux frais de la guerre.

Vu la convention passée entre le Gouvernement et Sa Sainteté Pie VII, le 26 messidor, le Maire de Valence s'est rendu en costume dans l’église Cathédrale, escorté d’un détachement de la garde nationale.

Arrive à la porte principale, s’est présenté M. BRUN, curé de la dite paroisse en habits sacerdotaux, et suivi de son clergé pour nous recevoir. Entré dans le chœur, et assis à nos places, le citoyen Charles-François CHAIX, nomme le 22 ventôse, an 11, pour desservir la succursale d’Étoile, a juré, la main droite sur l’Évangile, fidélité et obéissance au Gouvernement établi par la Constitution de  la République.  (29 vendémiaire, an 12).

On Sait que ce digne prêtre fut appelé plus tard comme chanoine à Valence ; mais il n’oublia pas l’excellente population l’Étoile.

Antoine MELLERET, avocat, 1er échevin avant 1788

Pierre ROBERT, notaire, 1788

Charles-François CHAIX, curé, 1789

Balthazar MORIER, bourgeois (1790)

Simon ROUX, avocat, 1790

Henri NAVELLE, bourgeois, 1791 (un mois seulement)

Vincent DODDE, avocat, 1791 (non acceptant)

Joseph-Pierre MARTIN, propriétaire, 1791

Simon ROUX, propriétaire, 1792 (maire par interim)

Pierre MARGERIE, propriétaire, 1792

Jean-Antoine SAYN, bourgeois, 19 brumaire, an 2

Jacques DESAYMAR, 9 nivôse, an 3

Jean-Joseph BERNARD, an 8

Président : Jean-Antoine SAYN

ÉTOILE : Antoine MELLERET père. – Jacques-Antoine MELLERET – François MONIER – Louis-Adrien RAMUS – Barthélémy  CHARIGNON – Jean-Pierre TERRASSE – François CROZIER – Pierre-Simon ROUX, cultivateur – Jean-Louis SAUSSE.

                BEAUMONT : Jean-Jacques BREYNAT – Pierre-François PETIT – Jean POULAT – CHAIX, de Loche – Étienne ROZERON – Daniel GENSEL – Antoine BOUVET – Jean ROBERT – Jacques-André POULAT – Jacques GENSEL.

                MONTMEYRAN : Laurent MILLAN – Joseph LAMBERT – Pierre ARNOUX – DUROZET père, notaire – Reymond ROUX – Moïse LIOTARD – Néry DUVERNEY, oncle – Jean-Claude ROLLAND.

                UPIE : François EYNARD – Jean-Pierre RODET – LOMBARD-VILLENEUVE – Jacques CHIROUZE – Pierre-Alexis ROCHAS – Venance RUCHON.

                MONTÉLÉGER : Joseph NÉRY – Jacques FOURNIER – André POINT – Pierre BERGER – Antoine POURCHAILLES – Jean-Louis VALAYER – Antoine REBOULET.

                LAVACHE (aujourd’hui BEAUVALLON) : Jean CHAMPEL – ÉTIENNE CHAMPEL – ROLLAND – Sébastien BEAUJEAN – Jean AGIRON.

                FIANCEY : Jean-Pierre LADREYT, à la Houppe – Jean-François SILVESTRE, greffier du Juge de Paix – Jean-François DIDIER – Jacques PÉRONI – Antoine GALLIFET.

               

Juges de Paix : Balthazar MORIER, bourgeois - Esprit-Jean-Joseph BERNARD, notaire.

                Médecins : Paul CHARRIÈRE, Jean ROUX et Jean-Pierre MELLERET (Étoile) – Jean-Louis ROSSIER (Beaumont).

                Notaires : Pierre-Hyacinthe BORNE et Jean-Joseph BERNARD (Étoile) – Jacques-André POULAT (Beaumont) – Jean-Jacques FAURE et DUROZET, père (Montmeyran)

                Percepteur : Jean GUÉRIN (Étoile) – Jean-Philippe-Néry DUROZET (Montmeyran) – Jean ROCHAS (Upie) – NÉRY (Montéléger).

Chapitre suivant

Date de dernière mise à jour : 08/07/2021

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire